L'autre jour, j'ai lu un article dans ELLE au sujet de la rupture. Ca s'appelait « Chagrin d'amour, le meilleur moyen de s'en sortir » et en fait ça ne donnait pas vraiment des trucs pour survivre, ce qui est quand même dommage, mais ça détaillait plutôt les passage obligés. Ça n'expliquait pas non plus vraiment comment oublier son ex mais ça, tant pis, on fera sans ELLE, on se débrouillera avec une desint'ex (j'y reviendrais).
Bref, ELLE nous disait qu'il y a plusieurs étapes dans une rupture et que, quel que soit notre caractère, et quelle que soit notre histoire amoureuse, on passait peu ou prou par ces différents états.
Première étape : le desespoir, la déception, la haine de soi et des autres (pas de panique, ce blog se veut drôle, même si ça commence assez mal, on est d'accord). Donc, je confirme. ELLE a raison. On se sent abandonné, trahi parfois, et même si on est d'accord pour rompre et qu'on ne voit pas de meilleure solution, ce n'est pas une partie de plaisir. Donc c'est l'étape où on pleure beaucoup, où on s'épanche beaucoup sur les épaules de ses amis, qui ne savent pas trop quoi dire en retour mais le principal de toute façon c'est qu'ils écoutent, où on tourne et retourne les souvenirs de la relation en boucle et où on a l'impression que ça ne va jamais s'arrêter. Là, c'est l'un des pires passages de la rupture parce que la seule chose à faire c'est de subir et d'être patient. Parce qu'en effet, selon ELLE, il « faut se donner du temps ». Ça c'est pas très cool non plus.Parce qu'on a beau le savoir, on a beau se dire que dans trois ou six mois tout ça sera derrière nous et que ça ira vachement mieux, n'empêche que le passage où on pleure tout le temps n'est pas vraiment facile à passer. Moi, c'est le passage où j'aurais voulu avancer le temps. Juste histoire de ne plus avoir mal.
Ensuite, on passe généralement par une étape de colère, qui est beaucoup plus sympa à vivre. En gros on a envie de tuer son ex, mais il ne faut pas le faire. On peut juste le faire en pensée ce qui soulage déjà pas mal. On peut se souvenir de tous les mauvais moments, de tous ses défauts... et finalement se réjouir qu'il soit sorti de notre vie. Moi, comme je suis assez adepte du kung-fu je n'arrêtais pas d'imaginer que je lui filais des coups de pieds ou des coups de poings qui l'envoyaient valdinguer à l'autre bout de la pièce. Un peu comme dans Matrix, quand Néo et Mr Smith s 'explosent l'un l'autre contre les murs (on a les référence qu'on peut... Un homme et une femme, la palme d'or 1966, ça avait plus de panache...). Ce qui est bien dans le fait d'imaginer qu'on tabasse son ex, c'est qu'on peut le faire à n'importe quel moment de la journée, dans les couloirs du métro, au bureau... paf, en pensée, un coup de poing et un mur (parce que pleurer, comme dans la première étape, c'est un peu moins facile de le faire n'importe où, il faut un peu plus se cacher, et ça fiche moins la pêche en plus. D'ailleurs, dans ELLE, ils disent qu'il ne faut pas « refouler ses larmes », et je suis assez d'accord, même s'il faut quand même éviter d'exploser en sanglot en pleine réunion ou durant un repas de famille, parce que là ça devient assez gênant.)
ELLE conseille aussi de « se mettre sous haute protection », c'est à dire d'éviter de fréquenter des amis en couple. Ça, ça peut être un peu difficile à gérer parce que ça arrive que tous vos amis soient en couple. Ce qui est embêtant.
Et enfin, il y a l'étape où on ne pense plus à l'ex, où ça va mieux, où on a envie de rencontrer de nouvelles têtes et de se remettre sur le marché. Là, il faut surtout sortir, aller à des soirées, rencontrer plein de gens, et ne pas se mettre la pression. Cette étape là, elle peut durer super longtemps parce que c'est pas tous les jours qu'on rencontre des hommes avec qui on a envie de passer plus d'une nuit, voire d'en passer une seule, de nuit. Cette étape là, ça peut être ce qu'on appelle communément le célibat...
Dans l'article de ELLE, il y aussi des témoignages. Des filles qui racontent leur rupture, qui expliquent à quel point c'était dur. Mais qui expliquent aussi que ça les a fait avancer, que ça les a construit. Et je suis assez d'accord avec ça aussi... Rompre avec son petit ami, ça permet de faire le point, de savoir où on va et ce qu'on veut vraiment dans la vie. On ne se laisse plus porter par les événements, on décide de notre orientation de vie, on repense boulot, appartement, objectifs. En même temps, on apprend aussi à vivre au présent. Et ça c'est très très important. Parce qu'après une rupture, si on pense à l'avenir, généralement on voit tout en noir.
C'est là que mon ami bouddhiste m'a beaucoup aidé. Bizarrement. Quand je suis allée le voir, il m'a dit : « Ça ne sert à rien de s'inquiéter pour l'avenir. Si l'avenir est noir, tu te seras inquiété à l'avance et ça n'aura servi à rien, de toute façon tu seras dans le caca pareil. Si l'avenir est rose, tu te seras inquiété à l'avance et tu te seras gâché le présent pour rien, puisque tout va bien au final ». Paf. Après ça, vous la ramenez moins, hein ? (Bon, cet ami bouddhiste il a aussi ajouté : « tu vois si tu perds un enfant, les bouddhistes il disent « quand tu n'avais pas d'enfant, tu étais heureuse, non ? Alors imagine que tu n'as jamais eu d'enfant et sois heureuse c'est pareil » » et ça, moi je suis pas trop d'accord avec, je veux bien être bouddhiste pour certains trucs mais je ne prends pas tout le package...).
Bref. Tout ça pour dire que ELLE et le bouddhisme, c'est assez utile pour survivre à une rupture. Alors, le bouddhisme je ne sais pas, mais ELLE c'est aussi efficace pour plein d'autres trucs, comme pour apprendre que le gras nous veut du bien, ou pour lire son horoscope de la semaine. Qui nous apprend qu'on a le vent en poupe, qu'on est magnifique, et qu'on va bientôt tomber follement amoureuse. Donc se recaser. Elle est pas belle, la vie ?