Avant d'avoir mes premières relations sexuelles (internaute, toi qui a tapé « relations sexuelles pénis » dans Google et qui a atterri ici, passe ton chemin, cet article ne va pas te faire fantasmer) j'avais beaucoup discuté avec des copines, j'avais beaucoup lu des magazines féminins aussi, j'étais curieuse, je me renseignais, et j'avais donc appris qu'il n'y avait pas un pénis pareil que l'autre (homme, si tu passes par là, fuis, je sais que tu peux être sensible sur le sujet, je ne voudrais pas te traumatiser). Je m'attendais à en voir des gros, des petits, des poilus, des joufflus comme dirait l'autre, des longs, des courts, des fins, des micros (même si j'espérais bien ne pas en voir beaucoup, de ceux là)...
Or, quand j'ai commencé à avoir des amants, j'ai été assez surprise : ils possédaient tous à peu près le même modèle. Le modèle standard en fait, du moins, ce que j'ai fini par considérer comme le modèle standard : taille moyenne, circonférence moyenne, rien à signaler de particulier. Comme, avec mes copines, on parle pas mal de nos expériences, il y en avait bien une de temps en temps pour dire qu'elle avait rencontré un micro pénis ou un king-size, mais c'était assez exceptionnel. Le pénis de nos hommes, on n'en parlait pas plus que ça parce qu'il n'y avait pas grand chose à en dire. J'en étais venue à avoir le discours bien connu du « c'est pas la taille qui compte, c'est la manière dont ils s'en servent » (ce qui est bien normal puisque niveau taille, ils avaient tous la même mais qu'en revanche ils ne faisaient pas l'amour de la même manière). Logique, donc.
Mais depuis que je suis redevenue célibataire, tout a changé. En huit mois, j'ai eu l'occasion de découvrir plusieurs modèles différents, à croire qu'avant j'avais vraiment eu de la chance (ou pas) de rencontrer des hommes pourvus d'un sexe moyen. Et ça m'épate. J'ai, une fois de plus, l'impression de découvrir la vie (comme quoi il n'y a pas d'âge...). Quand je dis « la chance » en même temps, tout est relatif. Sur mes trois derniers amants, j'aurai préféré que deux soient pourvus d'un modèle standard, même si ça m'a permis d'en découvrir un peu plus sur mes goûts en la matière. Bilan : standard, j'aime bien, petit j'aime mieux pas, mou hors de question et fin, bof.
Mais la grande découverte, ça a été le king-size... J'ai dit que je n'y croyais pas à l'histoire de la taille, que ça n'avait pas d'importance tout ça, rappelez-vous, je l'ai dit, pas plus tard que plus haut. Hé ! Ça c'est qu'on dit aux hommes qui ont un modèle standard ! C'est pour qu'ils ne développent pas de complexes. Le king-size, bien sûr qu'il faut savoir s'en servir, sinon c'est pas drôle, mais objectivement, c'est très très bien, c'est même tellement mieux...
Alors, ok, ça fait un peu peur au début « heu.. Je crois que ça va pas être possible, là. Tu vois, moi je suis une petite chose fragile, ton gros machin là, m'est avis qu'il va rester dehors », mais une fois passée la première appréhension, c'est... comment dire... extrêmement addictif. En résumé, j'ai découvert que la taille, ça compte. Pas que, mais quand même.
Ceci dit, je ne suis pas sûre que ce soit une découverte qui me soit vraiment utile. Parce qu'il y a des choses qu'il vaut peut-être mieux ne pas savoir, sinon après on est déçu. Moi, depuis ma découverte ô combien renversante du king-size, dès que je rencontre un nouveau mec, j'espère qu'il en sera pourvu. Or, c'est rare. Donc je suis très souvent désappointée. Ça ne m'empêche pas de leur laisser leur chance, et de voir si ça colle entre nous (parce que, au risque de me répéter, le sexe est une histoire de partage et que ça peut être bien, indépendamment de la taille... on dit merci pour la parenthèse "sexuellement correcte", ça, c'est fait). Mais même si ça fonctionne, j'ai toujours un petit pincement au coeur en pensant qu'avec un king-size tout est tellement plus simple, plus facile plus... orgasmique.
Depuis, je rêve d'être capable de les repérer de loin. D'avoir un moyen infaillible pour savoir ce que les hommes ont dans leur pantalon (ne me parlez pas de la taille du nez, j'ai testé, ça ne marche pas). Je sais, c'est petit.
Illustration :
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