Lu sur le blog de Maïa Mazurette, cet extrait du Katasutra (dont l’une des co-auteur n’est autre que la grande Titiou… Ca y est j’ai linké de partout, j’arrête) :
Parfois je simule un peu parce que c’est vachement bien et que je veux juste l’encourager. Parfois je simule parce que ça m’excite et que ça me donne du coeur à l’ouvrage. Parfois, je simule parce que bon, déjà, j’avais pas envie donc c’est bien si ça ne dure pas des plombes. Parfois aussi, je simule parce que j’ai déjà eu un orgasme clitoridien et que ça m’a suffi. Je crois même que parfois je simule sans m’en rendre compte. Preuve que la simulation est quasiment une pratique sexuelle, une pratique secrète mais une pratique quand même.
Entre filles, l’omerta est moindre. Même s’il faut une certaine dose de complicité et/ou d’alcool pour avouer à ses copines qu’on en fait un peu beaucoup parfois… bon ok, qu’on fait semblant même. Et quand les langues se délient enfin, je suis ravie d’entendre que tout le monde simule. Oui, tout le monde. Voilà, c’est dit.
Oui, comment dire, voilà.
J’ajouterai que parfois, je simule parce que je sens que l’orgasme ne viendra pas, et que je sais que mon partenaire se retient à mort pour me faire plaisir, en attendant que mon orgasme arrive. Je simule, donc, pour le libérer, car je sais que ce n’est pas en faisant durer l’acte que ça va marcher (au contraire, au bout d’un moment ça risque même de ne plus être agréable, voire de brûler un peu, frottement oblige).
Alors, pas la peine de crier à la manipulation, ni de me faire des discours moraliste à la base de « dans le couple, il faut de la communication », « si tu n’as pas envie il faut le dire, c’est mieux », « si tu n’as pas d’orgasme, il faut que ton partenaire le sache, sinon comment peut-il s’améliorer ? ». Non, non et non. Je m’insurge. C’est bien beau les discours et les bons sentiments mais parfois, pour le bien du couple, c’est aussi bien de simuler.
Si on sait qu’on n’atteindra pas l’orgasme, quoi qu’il arrive, c’est une manière de libérer l’autre. Si on n’a pas envie, c’est parfois plus simple d’accepter un « quicky » qui fait plaisir à l’autre plutôt que de partir dans des explications sur la baisse de la libido. Si on a déjà eu un orgasme clitoridien, c’est pas une raison pour priver l’autre de son orgasme non plus.
Alors, je ne dis pas que simuler est forcément une attitude altruiste, faut pas pousser, on est sympa, nous les filles, mais on n’est pas des anges non plus. Et, ok, simuler à chaque fois, ça peut devenir embêtant, et il y a un moment où il va bien falloir régler le problème. Mais simuler de temps en temps, non seulement on le fait toutes, mais en plus, je suis persuadée que c’est, dans l’ensemble, ce qu’il y a de mieux pour la tranquillité du couple, pour son équilibre, et pour sa sérénité sexuelle.