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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 08:49

love_by_auroille.pngJ’ai toujours trouvé ça étonnant la façon dont je m’étais entichée de Spécial K. Je sortais d’une relation de 4 ans, je venais tout juste de faire mon deuil et d’avoir envie de sortir, je voulais tester mon pouvoir de séduction. Je savais que Spécial K serait une proie facile, vu que je le connaissais par ailleurs, et je le trouvais pas mal. En plus, je le rangeais dans la case des Loïcos, des genres de types avec qui j’avais généralement un succès fou mais dont je ne tombais jamais amoureuse.

Et là, paf, sans prévenir, je tombe amoureuse de lui. D’un coup, comme ça. Alors que je voulais juste me changer les idées.

Vous me direz, ça arrive, l’amour ça vous tombe souvent dessus sans prévenir tout ça.

Certes.

Mais je me suis toujours posé la question : est ce que je serais tombée aussi amoureuse que ça de Spécial K si ça avait été à un autre moment ? Si je n’avais pas été si fragile sentimentalement.

Parce que ce qui me met la puce à l’oreille, c’est que je ne suis pas la seule dans ce cas là. Parmi mes copines, il y en a à qui c’est arrivé. La même chose. Dans les mêmes circonstances. Après une relation longue, une rupture pas forcément facile, une rencontre qui se veut légère, sans conséquences, histoire de se changer les idées et de voir qu’on peut à nouveau séduire, et paf, l’amour.

Alors c’est peut être une coïncidence, ou un coup de bol, de rencontrer le grand amour, là, comme ça, tout de suite après une relation de couple durable, mais moi je trouve ça louche. Je trouve ça particulièrement louche que ça n’arrive pas qu’à moi. Et je trouve ça particulièrement louche qu’à chaque fois, le type dont on tombe soudainement follement amoureuse se carapate très très vite.

Je me suis donc interrogé. J’ai réfléchi. Beaucoup. Profondément. Et j’en ai tiré les conclusions qui s’imposent : moi et mes copines on est des fanatiques de l’engagement. Contrairement à d’autres.

Plus précisément, j'ai l'impression qu'il y a deux choses qui nous animent, à ce moment là de notre existence : la peur de l’inconnu, et la sensation du renouveau.


L'inconnu, cet inconnu

Sortant d’une relation longue, on est un peu perdue vis-à-vis du célibat, de cette nouvelle vie, de la solitude. Alors, on cherche un truc rassurant, comme on connaît bien. On cherche direct, mais sans se le dire, attention, une vraie relation. On a beau faire les fièrotte, être des femmes libérées tu sais c'est pas si fragiles (euh...),  on n’a finalement pas très envie de s’aventurer dans le célibat, dans l’inconnu. Dès fois, le célibat, ça parait assez vertigineux, quand on le regarde de loin (d'ailleurs, il ne faut pas) : il va falloir rencontrer des hommes, les draguer, voir si ça marche, ou pas, attendre trois jours qu’ils rappellent, se demander si on est en couple, si la relation est exclusive, devoir passer par tous ces états là.Vertigineux, on vous dit, quand on y pense.

En fait, on a un peu la trouille surtout.

Alors le premier type qu’on rencontre, après notre relation longue, pour peu qu’on s’entende bien avec lui, il y a notre cerveau qui nous envoie des signaux pour nous dire « Eh, oh, il est pas mal lui ! » « Ce serait bien de cocooner avec lui, non ? », « Tu ne crois pas que ça pourrait faire une histoire sérieuse ? » « Ce serait bien mieux que de courir le gueux, allez fonce ! ». Putain de cerveau !

Il nous envoie de l’ocytocine, tout ça, pour nous rendre accro, et, emballé c’est peser, on tombe amoureuse du premier venu. Saletés d’hormones !

En bref, on est des petites trouillardes, et on n’est pas aidées par notre cerveau, ce couard.

 

 

L’effet renouveau

En dehors de la peur du célibat, ce terrible inconnu (qui finalement peut s’avérer être une assez bonne période où on s’amuse pas mal tout en apprenant à se connaître…), il y a aussi l’effet du renouveau.

Parce que si on a rompu (ou si on vient de se faire plaquer, au final, c’est pareil), c’est que ça n’allait plus vraiment dans notre couple d’avant. Si ça n’allait plus, c’est qu’on ne ressentait plus cette passion qui avait pu nous animer au début. Donc, je résume :

On sort d’une relation plan-plan.

On se sent seule.

On rencontre quelqu’un.

Et on se met à ressentir à nouveau des petits frémissements, des petits papillons dans le ventre. On se met à vivre des situations où on est à la fois stressée, excitée, et heureuse. On ne sait pas ce qui va se passer. On a envie de voir l’autre. On a la trouille de l’embrasser. On n’a embrassé personne d’autre depuis tellement longtemps. On a la trouille de faire l’amour. On n’a pas connu un autre corps que celui du précédent depuis tellement longtemps. Tout ça est super excitant. On n’avait pas ressenti ça depuis une paye. On devient accro à ces sensations. Et Paf. Une fois de plus. Amoureuse.

Parce que, nous les filles, on est des warriors de l’amour. On ne se dit pas, contrairement à d’autres, « j’ai souffert en amour, plus jamais ça ! », on se dit « j’ai souffert en amour, mais le prochain, ce sera le bon ». On est pleine d’espoir en l’humanité. On croit vachement que tout est possible. En tout cas, moi et mes copines.

Et on a peut être un peu la trouille du célibat, mais on n’a carrément pas peur de se lancer dans une relation amoureuse. En cela, on est quand même super fortes.

 

Illustration :

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 17:03

scared by Gadox-copie-1Il paraitrait que certains hommes sont des phobiques de l’engagement. Oui. Ces hommes là, les pauvres, voudraient bien donner plein d’amour aux femmes, ils voudraient bien s’engager, mais ils ne peuvent pas lutter, ils ont la trouille chevillée au ventre. Divorces de leurs parents, perte d’être cher, ou encore blessure due à une autre femme, les hommes qui ont peur d’aimer ont vécu des trucs trop durs dans leur vie, du coup ça les a beaucoup perturbé dans leurs relations aux femmes.

Il y a même un livre qui s’attache à décrire et à comprendre leur comportement : « Ces hommes qui ont peur d’aimer ». C’est vrai qu’il a l’air malheureux sur la couverture, cet homme là, ça n’a pas l’air facile pour lui de ne pas savoir aimer, de ne pas pouvoir lutter contre sa peur. Cette petite moue, là. Ce regard qui dit « Aime moi, c’est pas de ma faute, je voudrais bien mais je peux point ». On a envie de le cajoler, de le prendre dans les bras ce petit bonhomme.

Moi, je suis contre.

Il m’énerve avec sa petite moue.

J’ai envie de lui donner une claque, tiens. Parfaitement.

Soyons clair, je ne sais pas si le phobique de l’engagement existe. Peut être que c’est une pathologie réelle, je ne m’avancerai pas sur le sujet. Je voudrais juste qu’on arrête de penser qu’il existe. Pour le bien de la partie féminine de l’humanité. Parce que rien que de lui donner une existence, un statut, une posture, à ce phobique de l’engagement, c’est lui offrir une certaine légitimité. Et c’est déjà lui pardonner de faire du mal aux filles qu’il va rencontrer, parce que ce n’est pas de sa faute, on a dit, il est malade, quoi, mince, on ne tire pas sur l’ambulance, c’est déjà pas facile pour lui !

Je suis contre, donc.

Parce que du coup, la fille qui rencontre un type qui lui dit ne pas vouloir s’engager, a tendance à se dire « Ah, ok, je suis donc tombée sur un phobique de l’engagement. » (la fille est généralement super au courant de toutes les pathologies qui peuvent toucher la gent masculine).  Du coup, elle se dit aussi qu’avec beaucoup de patience, elle pourrait éventuellement réussir à le guérir (la fille est également assez confiante dans ses capacités de guérisseuse, surtout des pathologies qui touchent la gent masculine). Et, du coup, elle lui pardonne beaucoup de choses vu son état, déjà pas facile comme on l’a dit, de « phobique ». Comme un malade. C’est pas de sa faute s’il éternue tout le temps, il est allergique, on ne peut pas lui en vouloir. C’est pas de sa faute s’il a oublié d’acheter le pain, il a Alzheimer, on peut pas lui en vouloir. C’est pas sa faute s’il ronfle, il a des végétations, on ne peut pas lui en vouloir. C’est pas de sa faute s’il ne me rappelle pas, il est phobique de l’engagement.

Je milite pour la disparition pure et simple de la pathologie. De la case (c’est comme la case « mademoiselle », je milite aussi pour sa disparition. Ou en échange d’une case Damoiseau, à la limite, comme le suggère Camille, mais c’est un autre débat.). Parce que si la case « phobique de l’engagement » n’existait pas, la fille ne se dirait pas qu’il est malade. Elle ne le classerait pas dans une catégorie qui explique et qui excuse son comportement. Elle se dirait juste que ce n’est pas le bon. Et elle passerait à autre chose.

Parce que, en général, il faut rappeler quelques trucs de base :

S’il ne rappelle pas, c’est qu’il ne veut pas rappeler. (et ce n’est pas qu’il a perdu le numéro de téléphone / son téléphone / qu’il a eu un accident / qu’il a trop de travail. Ça n’arrive jamais ce genre de chose, ho !)

S’il n’a pas le temps de vous voir, c’est qu’il n’est pas amoureux.

S’il ne veut pas s’engager, c’est qu’il ne veut pas s’engager. Ça ne se guérit pas. Ce n’est juste pas le bon moment / la bonne personne. Ou les deux. Et ça ne sert à rien d’attendre un peu en se disant que ce sera le bon moment dans une semaine ou dans un mois.

Evidemment, c’est rassurant de se dire qu’on est tombé sur un phobique de l’engagement. Parce que, mine de rien, c’est plus facile de penser que ces phobiques existent, que de se dire qu’on s’est plantées. Qu’on est tombée amoureuse d’un type qui ne nous aime pas en retour. Ça a un côté rassurant de se dire « Ce n’est pas qu’il ne m’aime pas, c’est qu’il a peur de s’engager », voire même, « Il a peur de moi parce qu’il m’aime trop » (oui, les filles sont absolument tout à fait capable de se dire ça. Souvent même).

C’est comme la case mademoiselle. On l’aime bien, la case mademoiselle, tant qu’elle est utile pour se rassurer. « Il m’a appelé mademoiselle, c’est que je fais plus jeune que mon âge, c’est que mon pouvoir de séduction est toujours intact ». Mais le jour où plus personne ne nous appelle « mademoiselle », hein ? C’est le jour où on prend conscience de la discrimination de la chose (ce n’est pas mon cas, il y a encore beaucoup d’hommes qui m’appellent mademoiselle. Parfaitement. Ma séduction est au top. Je précise. Tous les jours, un homme différent m’appelle Mademoiselle. Partout. Tout le temps. Non, mais. ) Mademoiselle, ça veut dire « baisable » en vrai. Et « phobique de l’engagement » (parce que oui, je retombe toujours sur mes pieds), ça veut dire « j’ai le droit de me conduire mal dans la relation, je suis malade, si tu crois que c’est facile franchement... Phobique de l’engagement, ça s’appelle ma maladie. Si tu ne connais pas, lis le livre « Ces hommes qui ont peur d’aimer » et aime moi en retour. Si tu as de la chance, que dis-je, si j’ai de la chance, tu arriveras à me guérir. Mais là, je ne peux pas te voir, j’ai plein de boulot. »

 

Illustration :

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 17:13

_Hair_by_Aiwendillie.jpgIl y a longtemps de ça, alors que j’expérimentais tout juste mon nouveau célibat, ma tata Gwenda qui s’y connait vachement en garçons malgré son air de ne pas y toucher m’avait donné ce conseil simple et néanmoins efficace en plus d’être très joliment dit :


Pour draguer un peu, lâche tes cheveux
Si tu n'as pas de cheveux, maquille tes yeux
Pour draguer beaucoup, montre tes genoux
Pour tous les appâter, botte tes pieds


Des années plus tard, permettez moi de revenir dessus pour préciser un peu.

Je confirme que la jupe, les bottes, les cheveux c’est imparable quand on est une fille pour séduire un garçon. C’est basique mais c’est le meilleur moyen que ça marche. Je ne dis pas qu’il n’y a que ça qui marche, il y a d’autres trucs, c’est sûr. On peut être en jean et séduire avec son intelligence ou avec son humour aussi. Mais ça marche sur moins de monde en même temps, donc c’est moins balèze. Ça ratisse moins large, si vous me pardonnez l’expression.

Après, ça a peut être le mérite de mieux cibler le genre de type qu’on séduit. Ça dépend si on veut séduire le type qui passe dans la rue (jupe cheveux bottes), l’ouvrier du bâtiment (jupe cheveux bottes), le barman (jupe cheveux bottes), le beau mec à une soirée (jupe cheveux bottes), ou le garçon que l’on fréquente depuis longtemps à la bibliothèque (pantalon queue de cheval) ou à un diner d’ami (pantalon chignon). Encore que le combiné jupe cheveux bottes est efficace partout, tout le temps, auprès de tous les garçons. Mais là n’est pas la question. La question, c’est qu’il ne faut pas mettre n’importe quelle jupe, ni n’importe quelles bottes, ni faire n’importe quoi avec ses cheveux, et ce, même si je fais ce que je veux avec (pardon). Parfaitement.

Précisons donc un peu le précieux conseil de tata Gwenda.


Tes bottes avec talons toujours tu arboreras

Car les bottes à plat font le mollet tout bas

Ta jupe un peu au dessus du genou tu porteras

Mais au milieu de la cuisse surtout tu éviteras

Tes cheveux tu lâcheras

A condition qu’ils ne soient pas gras.


Ça parait évident, dit comme ça, mais parfois il faut savoir enfoncer les portes ouvertes. Je crois beaucoup aux portes ouvertes qu’on enfonce, j’ai bien découvert que l’hiver était froid et l’été chaud, et, mine de rien, ça a changé ma vie…

On évite donc les bottes de motardes même si c’est super sympa avec une petite jupe à fleur (ça « casse » le côté petite fille modèle, on est d’accord que c’est très chouette, mais les garçons ils s’en foutent de la mode, ils verront juste qu’il n’y a pas de talon aux bottes et que le mollet n’est donc pas galbé. Oui.) On évite aussi la jupe qui en montre trop, ou celle qui n’en montre pas assez. C’est un juste milieu, un équilibre qui se situe entre le haut du genou et le bas de la cuisse. C’est ténu, oui.

Enfin, tata Gwenda elle est sympa mais il n’y a pas que le cheveu gras qui soit rédhibitoire une fois lâché. Le cheveu terne qui a l’air d’avoir plus que son âge, il faut le faire briller (allez donc faire un tour chez Fred le plus fort de tous les coiffeurs, il vous expliquera tout et en plus il est beau), le cheveu super épais, bouclé, il faut éviter de le couper en carré sinon il gonfle et il fait une boule autour de la tête (et les Jackson Five ne font pas tripper les garçons, Mireille Dumas non plus), et le cheveux tout plat si on le lâche il faut qu’il soit brillant et qu’il sente bon sinon ça craint.

 

Bref.

C’est très technique tout ça, j’en suis bien consciente. C’est compliqué la séduction, ça parait facile mais c’est du travail.

Vous pouvez aussi essayer d’être juste vous-même.

 

 Illustration :

 .Hair by ~Aiwendillie on deviantART

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 18:56

Reflection_by_zhornik.jpgJe l’ai déjà dit plein de fois, les débuts de relation c’est compliqué. On ne sait pas ce que veut l’autre, du coup on n’ose pas montrer ce qu’on veut non plus, on se protège un maximum au cas où l’autre déciderait de se barrer d’un coup, ou, à l’inverse, on met des barrières pour éviter que l’autre ne s’attache. Et, pour en rajouter un coup dans le niveau de complication, sinon ce n’est pas drôle, on invente différentes versions de la même histoire. A la fin, on ne sait même plus nous-même ce qui est vrai… Les filles sont des êtres complexes (qui a dit « tordus » ?).

 

La version qu’on raconte au mec avec qui on débute une relation

« Je suis cool, mec, je suis super cool. Tu m’appelles ? Super. Tu ne m’appelles pas ? Super aussi. Tu veux sortir ? Super. En tête à tête ? Super. Avec tes potes ? Super. Tu ne me présentes pas tes potes ? Super. Je ne te présente pas les miens non plus, de toute façon. Je suis cool. J’aime bien passer du temps avec toi, mais si je n’en passe pas plus, ça me va aussi. Je suis indépendante. J’ai des activités à côté, un boulot, des copines, un planning. Tu t’insères dans le planning, ça me va. Sinon, je ferais sans toi… »

 

La version qu’on raconte au mec après quelques mois (semaines ?) à ce régime

« Ouais, je suis toujours cool, mec, mais, comment dire, je serais encore plus cool si la situation était claire entre nous. On est en couple, oui ou non ? Parce que bon, si tu ne veux pas être en couple avec moi, je pense que ça ne me convient pas en fait. Ca me perturbe trop dans mon système de valeur, mon planning, tout ça. Alors ? On est dans une vraie relation là ou quoi ? »

 

La version qu’on raconte aux copines au début d’une relation

« J’ai rencontré un mec. Ca se passe bien ouais. On se voit une ou deux fois par semaine tu vois, pas d’obligation, pas de malaise, pas de principes, pas de prises de tête. Ca me va bien. Ca me convient. Je suis contente quand je le vois. Quand je ne le vois pas je fais plein d’autres trucs, ça me laisse du temps pour moi. Non, c’est bien comme rythme, ça me va, c’est cool… »

 

La version qu’on raconte aux copines après quelques mois à ce régime

« Avec Machin ? Nan ça se passe toujours bien. Pareil. On se voit pareil. C’est cool. Tu veux sortir mardi ? Ouais chai pas y a peut être Machin qui va m’appeler, je peux pas trop prévoir là tu vois. Et là j’aimerai bien le voir parce qu’on se voit pas souvent, tu vois. C’est pas que je m’attache, c’est juste de la logique… Attends, ne quitte pas j’ai un double appel c’est sûrement lui…….. Allo ? Ah, non c’était pas lui. Le mieux c’est que je te rappelle quand j’ai plus de visibilité sur mon emploi du temps. Mais c’est cool hein. Sans prise de tête »

 

La version qu’on se raconte à nous-même au début d’une relation

« Il est pas mal Machin. Il me plait bien. Mais pas trop non plus c’est ça qui est cool. Comme ça, pas de prise de tête. On se voit de temps en temps, c’est exactement ce dont j’avais besoin. En même temps c’est clair, on n’est pas faits pour être ensemble. Enfin, pas vraiment. C’est pas totalement mon genre. En même temps je suis bien avec lui, c’est bizarre d’ailleurs, mieux qu’avec la plupart. Mais pas amoureuse non plus. Une relation sans prise de tête ça va être chouette. Pourvu que ça dure… Bon pourquoi il ne m’a pas rappelé là ? »

 

La version qu’on se raconte à nous-même après quelques mois à ce régime

« Je coooooooooomprennnnnnnnnnds pas ! Pourquoi il n’appelle pas plus souvent alors qu’on est si bien ensemble ? Pourquoi ? Il faut que je sache où on en est. Il faut que je pose les choses. On est en couple ou pas ? Pour moi on est en couple c’est clair. La relation, elle s’est transformée, là. C’est plus pareil qu’au début. Je me suis attachée la vache, je me suis attachée. Et lui peut-être pas. J’aurais du poser les choses dès le début. Pourquoi j’ai dit que j’étais cool, j’ai besoin d’un cadre, moi, j’ai besoin de savoir où j’en suis, de savoir si je m’investis ou pas, si ça devient sérieux ou pas. D’ailleurs je ne l’ai jamais trompé. Ca se trouve je perds mon temps. Il faut que je sache. La prochaine fois qu’on se voit je lui demande, et au pire j’arrête tout. Avant de vraiment m’attacher. »

 

Heureusement, ce qu’il y a de bien dans les débuts, c’est que ça a un côté exaltant aussi. Heureusement.

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 18:08

Fashion_by_Darkness85bcn.jpgOn connaissait les escort girls, un peu moins les escort boys mais quand même on connaissait aussi. Voici maintenant les it-boys. Le it-boy, c’est comme le sac sur lequel on flashe depuis des mois, ou les chaussures qui nous font rêver : un accessoire totalement inutile donc indispensable. J’en veux un, bien sûr.

 

Alors, voilà. Tout est parti d'un site* qui vient de se lancer et qui loue les services de magnifiques garçons « pour 1h, une après midi ou une soirée ». Selon le site, le it-boy est le « must-have ultime pour parfaire une tenue, un style, ou une attitude ». Le it-boy, c’est vraiment un truc de pétasse. Or, des fois, j’aime bien faire ma pétasse.

 

Sur le site, ils disent qu’on a le droit de faire passer son it-boy de location pour son petit copain, mais à notre risque et péril parce que, rappelons-le, ce n’est pas son rôle non plus. Le it-boy est un accessoire de mode, rien de plus. Un accessoire à qui on a le droit de demander de jouer le rôle du petit ami, mais qui a le droit de refuser ou d’être mauvais acteur. Et là, pas possible de se faire rembourser le service.

Sur le site, ils disent aussi qu’on peut tout faire avec son it-boy « dans le cadre unique de son rôle : sublimer votre Look. », ce qui, quand on y réfléchit, est un peu limité. A moins de convaincre le it-boy que si c’est lui qui porte mes valises, ça me rend plus belle, que s’il me fait un massage, ça me rend sublime, et qu’une partie de jambes en l’air magnifie totalement mon teint, donc mon look… Je ne suis pas sûre que ça marche… En même temps, personne n’a dit que le it-boy devait être intelligent ni qu’il était entraîné à échapper à ce genre de manipulation perverse dont j’ai le secret. Sur un malentendu, donc…

Et sinon, il est formellement interdit de sous-louer son it-boy. Ils sont assez stricts sur ce site, j’ai l’impression…

 

Le problème, c’est qu’il y a plein de choses qui ne sont pas précisées concernant l’usage du it-boy. Par exemple :

-          Le it-boy peut-il parler ? Vu que sa vocation est uniquement d’être un accessoire de style, a-t-il le droit, ou la capacité de tenir une conversation ? A-t-il seulement le droit de répondre aux questions, lors d’une après-midi entre copines par exemple. Ou, au contraire, est-il tenu de se taire pour éviter les impairs ? D’ailleurs, le it-boy parle-t-il français ?

-          Doit-on nourrir le it-boy ?

-          Le it-boy peut-il exiger de s’assoir s’il est fatigué ? De boire s’il a soif ? Doit-on satisfaire les exigences du it-boy ou, au contraire, est-il à notre disposition totale et entière « dans le cadre unique de son rôle » ? (en bref, peut-on vaguement torturer le it-boy, du moment qu’il sublime notre look ?)

-          Le it-boy peut-il servir à porter nos emplettes ?

-          Certains it-boys ont-ils des options supplémentaires ? Par exemple, puis-je demander un it-boy sachant chanter pour une soirée Karaoké ? Un it-boy parlant russe ou chinois pour un diner d’affaire ? Un it-boy connaissant le videur de la boite ? (liste non exhaustive)

-          Enfin, plus important que tout : combien coûte le it-boy pour 1h, une après midi ou une soirée ?

 

*Pas de doute, my-it-boys.com a été créé pour faire un buzz. Je le sais, et pourtant, j’écris un truc dessus, honte à moi sûrement… Et, vu le design du site, on peut supputer (oui, supputer, parfaitement) que ce sont les mêmes qui ont créé Adopte Un Mec… Mais y a-t-il une vie près le buzz ? A savoir un vrai lancement d’un vrai site sur lequel on peut vraiment louer des vrais garçons ? A suivre…

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 15:25

back_by_LizHeartcore.jpg

 Surprise étrange. Il y a des jours comme ça. Je reçois un coup de fil d’un ancien amant, Prosper. Il me demande de mes nouvelles, papote deux minutes, enquête tout à fait subtilement pour savoir si je suis célibataire, et enchaîne par un « ce serait chouette qu’on se revoit, non ? » Et il ajoute carrément « Ce soir par exemple, j’ai un groupe de copains qui sont en concert, rejoins-moi ». Comme ça m’intrigue, m’amuse, et tutti quanti, je dis oui. Mais comme j’ai aussi un peu peur de m’ennuyer, je dis que j’ai autre chose de prévu après et que je ne pourrais pas rester longtemps. Le temps de faire coucou, quoi, de voir s’il est toujours mignon, s’il a vieilli, s’il a du bide, ou plus de cheveux sur la tête (Prosper a quand même 10 ans de plus que moi… il peut très bien être devenu vieux entre temps). Et de m’enfuir. Ou pas.

 

18h : Je mets la robe, les bottes, et je lâche mes cheveux. Dans mon souvenir, Prosper était plutôt pas mal, on va dire qu’il n’a pas changé. Moi par exemple, j’ai pas changé.

 

18h05 : En même temps, c’était y a 8 ans.

 

18h06 : Et puis, en vrai, en fait, j’ai changé un peu. Faut pas se leurrer. Je sais bien que j’ai pris quelques rides par ci par là, des trucs légers, hein, pas des gros cratères, mais quand même. Et puis j’ai trouvé mon premier cheveu blanc aussi, pas plus tard qu’il y a six mois. Même que depuis j’en ai trouvé d’autres, toujours au même endroit. D’ailleurs faut que je vérifie qu’ils ne se voient pas. La vache, il va me trouver vieille, c’est sûr ! Est-ce que c’est encore de mon âge de mettre une jupe, des bottes, et de porter les cheveux longs, d’ailleurs ? On ne se rend pas compte, mais des fois y a des vieilles habillées en jeunes, et c’est affreux. Est-ce que je suis une vieille habillée en jeune ? Si ça se trouve, je suis une vieille habillée en jeune !

 

18h07 : J’appelle So’ pour avoir confirmation que je ne suis pas vieille. Elle dit que non. Elle dit même que je suis magnifique. J’ai cru entendre « pour ton âge » à la fin mais je crois que je psychotte un peu.

 

18h12 : Quand même, histoire d’éviter d’en faire trop je laisse tomber l’histoire de la jupe, et je la remplace par un jean. Non seulement comme ça je risque moins de faire « vieille jeune » mais en plus, Prosper aura moins l’impression que j’ai fait des efforts pour lui. C’est vrai que la jupe et les bottes, ça fait un peu trop. Et puis ça se trouve, il est devenu moche. (et s’il est toujours mignon, il reste les bottes pour faire sexy… maligne, la Papouille !)

 

18h16 : Hi, hi, je suis super mignonne (dans ma tête il y a une petite voix qui susurre « pour ton âge » mais j’ai décidé de ne pas l’écouter)

 

18h17 : Pourquoi je l’ai quitté déjà Prosper ? Ah oui… parce qu’on n’avait rien à se dire… à part au lit…

 

18h17 : …

 

18h18 : La conversation risque d’être fascinante ce soir…

 

18h19 : J’appelle So’ pour lui dire que je n’ai plus envie d’y aller. Que c’est la pire idée du siècle. Non seulement il va me trouver vieille mais en plus, il va y avoir des gros blancs, on n’aura rien à se dire !

 

18h25 : So a dit que j’étais la plus belle (« pour ton… ») et que ça lui ferait les pieds de voir comment je suis belle. Et que si je m’ennuyais je pouvais toujours partir. Et puis elle m’a rappelé que j’étais curieuse et que j’avais bien envie de voir sa tête. Hi hi ! Tout est vrai. C’est vrai quoi, c’est marrant après tout.

 

18h30 : Je suis bien consciente d’être une bombasse mais je mets quand même du fond de teint et le combleur anti rides miracle pour les faire disparaître au moins quelques heures. Juste au cas où les autres ne me voient pas avec mes yeux, et ne perçoivent donc pas quel être magnifique je suis (pour mon… pfff)

 

18h31 : Ca ne marche pas, ça ne comble rien.

 

18h35 : En même temps, si j’évite de sourire, il y a moins de rides. Je vais faire la tronche, c’est mieux.

 

19h30 : Arrivée au bar, Prosper me saute dessus. Il m’a reconnue tout de suite ! Il m’a reconnue tout de suite ! Ca veut dire que je n’ai pas changé ! J’aime la vie.

 

19h32 : Lui par contre... Il a pris un peu de bide quand même. Et quelques cheveux blancs. Il était aussi petit que ça ? Dans mon souvenir il était plus grand, c’est marrant ça. M’enfin, il est quand même pas trop mal conservé, on ne peut pas dire le contraire…

 

19h33 : Pas trop mal conservé, c’est vraiment affreux comme expression quand on y pense. La vache, ça se trouve il se dit exactement la même chose de moi ! Je t’en ficherais des conservées moi !

 

19h34 : Maintenant que j’y pense, la dernière fois qu’il m’a vue j’avais 25 ans !!!

 

19h35 : Je voudrais disparaître dans un trou. Rien que de penser qu’il m’a bloquée à 25 ans, ça fait ressortir toutes mes rides je suis sûre. Ca se trouve ça se voit que ma peau est plus flasque qu’avant. Ca se trouve, c’est flagrant.

 

19h36 : Il me parle de son fils. Oui, autant parler des générations futures, il a raison, eux au moins ils sont frais et dispo, et ils n’ont pas de rides ni de peau flasque. Au moins s’il me parle de son fils, c’est peut être qu’il n’est pas en train de regarder mes rides… Je me souviens de son petit bout de chou d’à peine 2 ans. Il le gardait certains soirs. Il était sage. Ca me rappelle qu’on faisait des galipettes dans la chambre à côté. Hi hi.

 

19h37 : Je rêve où il vient de dire « C’est lui, mon fils » en me montrant un gamin pré adolescent ???

 

19h38 : C’est un complot pour me prouver par l’exemple que 8 ans ont passé c’est ça ?

 

19h39 : Prosper me laisse seule avec le mioche. Qui, évidemment, me vouvoie (il doit penser que j’ai à peu près cent ans), et a décidé de me faire la conversation. Je croise les doigts pour qu’il ne me demande pas d’où je connais son père.

 

19h40 : J’ai couché avec ton père !!!

 

19h40 : Je crie ça dans ma tête.

 

19h41 : Je me dis que ce n’est pas possible qu’il soit si vieux, son fils. Il ne peut pas être devenu adolescent, là, comme ça. Il n’y a pas deux minutes, dans ma tête, il avait encore deux ans.

 

19h43 : Je lui dit qu’il faut que j’y aille. Je crois que je vais m’évanouir si je reste en face de ce gamin. Ou alors je vais vraiment crier que j’ai couché avec son père.  

 

19h45 : Je sors sans dire au revoir à Prosper.

 

19h46 : De toute façon, Prosper a du bide et une voix de canard, alors…

 

 

 

Illustration :

 

 

 

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Présentation

  • : ChaBaDaBaDa
  • : Un homme et une femme... chabadabada... Ce blog a été créé par une célibataire qui en avait marre de ne rien comprendre aux relations hommes / femmes. Depuis la célibataire s'est mise en couple et a eu un enfant. C'est pas pour ça qu'elle comprend mieux ce qui se passe, alors elle continue à le raconter, à se poser des questions, et à rigoler parce que mince, c'est quand même assez poilant en général ces histoires de Mars et Venus.
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