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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 15:56
Bon, une fois de plus, je vais mettre fin à un tabou, à une idée fausse ou à une idée reçue, ce qui est peu ou prou la même chose, je vais faire un post qui révolutionne votre life à tous, une fois de plus, Gwendoline est là pour éclairer le monde (wahou, je suis dans une forme éblouissante…).
Attention, révélation : non, la femme n’atteint pas l’orgasme à tous les coups. Je dirais même plus : il y a plein de femmes pour qui l’orgasme est assez rare*. Et, quand même, ça ne fait pas de mal de le dire parce que, quand même, je trouve qu’on est un peu culpabilisée, ou perdues, nous les filles, quand il s’agit d’orgasme.

Déjà, plus jeune, même si je n’étais pas vraiment en avance pour mon âge, j’en avais parlé avec une de mes copines qui venait d’avoir ses premières relations sexuelles. Je lui avais demandé si ça faisait mal, bien sûr, si elle avait saigné de partout, bien sûr encore, c’est normal, je me renseignais ça me faisait un peu flipper quand même vu que moi, je n’avais encore rien expérimenté.

Et puis surtout, je lui avais demandé si elle avait eu du plaisir. Et elle m’avait dit que ce n’était pas désagréable, loin de là, mais que d’orgasme, elle n’en avait pas vu la queue d’un. Après environ une dizaine de relations sexuelles avec son petit ami. Et là, inquiétude, horreur, panique : « mais c’est pas normal ! » j’avais dit en faisant genre que je m’y connaissais vachement. Moi, on m’avait dit, j’avais lu, que au départ ok ça pouvait être moyen, que ça pouvait même faire mal mais qu’au bout d’un moment, évidemment, ça devenait génial. Plaisir maximum, tout ça. Elle du coup, elle se disait qu’elle attendait un peu pour s’inquiéter vraiment, mais qu’elle se demandait si elle n’était pas frigide.

Alors déjà, frigide c’est un terme assez affreux qui ne se dit plus. Premièrement. Ensuite, mince alors, pourquoi on nous fait croire que c’est simple, immédiat et normal d’atteindre l’orgasme très rapidement ? C’est pour nous inquiéter quand on n’y arrive pas ? C’est pour qu’on apprenne à simuler très vite ? Je ne vois pas l’intérêt, là, franchement.

C’est d’autant moins intéressant que plus on y pense, à atteindre l’orgasme, moins on y arrive. Donc si on se prend la tête pendant l’amour en se disant « ouh la la je sens que ça vient » ou « quand est-ce que ça va venir ? » ou même « Je ressens un truc là… ah non c’est passé… pourquoi ça passe mince… flute j’y étais presque… c’est quand la vente privée Isabelle Marant déjà ? », on est sûre de ne jamais y arriver. C’est pervers comme système, mais c’est comme ça.

Depuis, j’ai moi-même expérimenté un certain nombre de relations sexuelles et mes copines aussi. J’en ai parlé plein de fois avec mes copines, et nous sommes toutes en mesure de dire que, même avec un peu d’expériences, et avec des partenaires différents, l’orgasme ne vient pas à tous les coups. Ce qui est bizarre, c’est que parfois il vient alors qu’on fait l’amour avec quelqu’un qu’on n’aime pas. Ou parfois, il vient au bout de deux minutes. Parfois, il arrive à terme. Parfois, il ne vient tout simplement pas. L’orgasme est un mystère. Et je ne connais pas une seule fille de mon entourage qui atteigne l’orgasme à tous les coups. Ni aucune fille qui sache comment l’obtenir. On est toutes étonnées et surprises quand il arrive.

Après, contrairement aux idées reçues toujours, wouhou, ne me remerciez pas, il est possible de prendre du plaisir sans orgasme (paf ! porte ouverte !). C’est moins fort, c’est sûr, le sentiment de bien être intense, voire de satiété qui l’accompagne n’est pas présent, mais c’est quand même très agréable. On dit ouf, n’est ce pas ?

Illustration:

 

*Selon les statistiques qui circulent sur le Net (ce qui est très loin d'être une donnée à prendre au pied de la lettre, on est d'accord), 35% des femmes disent avoir des orgasmes à chaque rapport. Bon ça fait quand même une sur 4. Peut-être que mes copines et moi on n'a pas de chance en fait...

Oups, autre chose que j'ai failli oublier et qui n'a absolument rien à voir avec l'orgasme (sauf si vous êtes très excité par le shopping, à la limite pourquoi pas), et que je ne fais absolument jamais d'habitude sur ce blog (ce qui veut dire que, pas la peine de me demander, c'est non) : allez-y cliquer sur ce lien qui permet à une de mes amies de postuler au second meilleur job du monde. Rien que ça oui, je sais, on se la pète...

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 15:30

Aujourd’hui, j’ai un rendez-vous pour déjeuner. Je pars de la maison en laissant Monsieur S se réveiller tranquille. La vie est belle, sans nuages, sans soucis. Le soleil brille. Tralala.

 

14h : Je rentre de mon déjeuner. J’ai bien mangé, j’ai bien bu, merci petit Jesus et toutes ces sortes de choses. Monsieur S est derrière mon écran d’ordi, en train de regarder ses mails. Un bisou pour Monsieur S. Il n’a pas l’air super en forme. Moi oui. Un câlin ?

14h01 : Monsieur S me dit qu’il a fait une bêtise. Je peux faire une croix sur le câlin apparemment. Je me dis qu’il a du casser un truc, et que je m’en fiche, je casse moi-même plein de trucs tout le temps.

14h02 : Monsieur ne veut pas me dire tout de suite ce qu’il a fait comme bêtise. Il me dit « Tu veux que je te fasse un café d’abord ? ». Ca a l’air grave. Ca fait un peu genre « assieds toi sinon tu vas t’évanouir ». Ca ne me plait pas trop.

14h03 : Je passe en revue toutes les bêtises possibles. Une ex qui revient ? Un rendez-vous avec une autre ? Je commence à m’inquiéter un peu quand même, la vie est moins belle d’un coup. Tralala. Bof.

14h04 : Je demande « c’est quoi comme bêtise, dis c’est quoi comme bêtise, dis c’est quoi ? »

14h05 : Monsieur S se décide à me dire ce que c’est comme bêtise. Il dit : « J’ai trouvé ton blog »

14h05 : « Ah ! Ah ! » je réponds. « Quel blog ? ». « Ah ! Ah ! ». « Blog… Moi… Pfff… Hum… Quel blog ? ». « Ah ! Ah » j’ajoute.

14h06 : « C’est moi Monsieur S ? » dit Monsieur S

14h06 : « … »

14h07 : Je m’évanouis tout de suite ou j’attends un peu ?

14h07 : J’attends un peu mais je m’assoie quand même, oui, ce n’est pas une si mauvaise idée. Après tout.

14h09 : Je dis, penaude, qu’il le savait bien que je faisais un blog.

14h10 : Il dit oui, mais pas comme ça.

14h12 : Je crois que j’ai envie de retourner en arrière pour effacer tout mon historique et partir déjeuner tranquille. Je crois que j’ai envie de relire tout le blog pour voir ce que j’ai écrit sur lui quand on se séparait tout le temps. Je crois que j’ai envie de faire l’autruche. Je crois que je vais devoir arrêter le blog.

14h13 : Je dis « Bah, je vais arrêter d’écrire du coup parce que si je n’ai rien dit c’est parce que c’était le seul moyen d’être libre d’écrire ce que je voulais, en sachant qu’aucun de mes ex ne pouvait le lire, et que mon petit ami n’y avait pas accès ». Je dis aussi que tout n’est pas vrai et que je caricature pas mal de trucs. Je dis que je ne suis plus libre d’écrire comme je veux. Dans les yeux de Monsieur S je me vois avec une banderole de passionaria « Oui à la liberté d’expression ! Non à la censure ! »

14h20 : Monsieur S est embêté par ma réaction. Il trouve que j’inverse les rôles. Il dit aussi qu’il ne veut pas que j’arrête. Il dit qu’il faut juste qu’il s’en remette.

14h21 : En vrai, je n’ai pas peur d’arrêter mon blog. En vrai, j’ai peur que ça détériore ma relation avec Monsieur S.

15h : Je lui lis des extraits du blog pour qu’il voie que ce n’est pas si terrible. Et même qu’il y a plein de passages très flatteurs pour lui.

16h : Il dit qu’il est fier de ce que je fais.

16h01 : Monsieur S est formidable.

16h02 : Il dit qu’il ne le lira pas parce qu’il ne veut pas savoir.

16h02 : Monsieur S est formidable.

16h03 : Il dit qu’il faut que j’écrive un post pour raconter à tout le monde qu’il a trouvé mon blog.

20h : Tchi-Tcha passe à la maison. Monsieur S lui dit qu’il a trouvé mon blog. Elle dit qu’elle me trouve hyper tendre avec lui sur le blog et qu’il n’y a pas de quoi en faire un fromage. Tchi-Tcha est formidable.

20h05 : Un ami de Monsieur S nous rejoint. Monsieur S lui dit qu’il a trouvé mon blog et il lui explique que je raconte toute ma (notre) vie sexuelle. L’ami est horrifié et amusé à la fois. Il dit qu’il ne veut pas savoir. Monsieur lui dit que de toute façon il ne lui donnera pas l’adresse.

20h30 : L’ami annonce qu’il a trouvé le blog sur son iPhone.

….

Le lendemain, 14h : Je dis à Monsieur S que c’est un peu comme Facebook, tant que tout va bien entre nous, le blog ne sera pas un problème.

14h01 : Je lis la panique dans les yeux de Monsieur S imaginant que si notre histoire tourne mal, je raconte tout par le menu et je passe mes nerfs sur lui en public.

14h02 : Bah, la seule solution maintenant c’est que ça continue à marcher entre nous.

15h : J’écris un post pour raconter que Monsieur S a trouvé mon blog. Et je me dis que finalement, ça me libère d’un poids.

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 12:12

Lu sur le blog de Maïa Mazurette, cet extrait du Katasutra (dont l’une des co-auteur n’est autre que la grande Titiou… Ca y est j’ai linké de partout, j’arrête) :

Parfois je simule un peu parce que c’est vachement bien et que je veux juste l’encourager. Parfois je simule parce que ça m’excite et que ça me donne du coeur à l’ouvrage. Parfois, je simule parce que bon, déjà, j’avais pas envie donc c’est bien si ça ne dure pas des plombes. Parfois aussi, je simule parce que j’ai déjà eu un orgasme clitoridien et que ça m’a suffi. Je crois même que parfois je simule sans m’en rendre compte. Preuve que la simulation est quasiment une pratique sexuelle, une pratique secrète mais une pratique quand même.

Entre filles, l’omerta est moindre. Même s’il faut une certaine dose de complicité et/ou d’alcool pour avouer à ses copines qu’on en fait un peu beaucoup parfois… bon ok, qu’on fait semblant même. Et quand les langues se délient enfin, je suis ravie d’entendre que tout le monde simule. Oui, tout le monde. Voilà, c’est dit.

Oui, comment dire, voilà.

J’ajouterai que parfois, je simule parce que je sens que l’orgasme ne viendra pas, et que je sais que mon partenaire se retient à mort pour me faire plaisir, en attendant que mon orgasme arrive. Je simule, donc, pour le libérer, car je sais que ce n’est pas en faisant durer l’acte que ça va marcher (au contraire, au bout d’un moment ça risque même de ne plus être agréable, voire de brûler un peu, frottement oblige).

Alors, pas la peine de crier à la manipulation, ni de me faire des discours moraliste à la base de « dans le couple, il faut de la communication », « si tu n’as pas envie il faut le dire, c’est mieux », « si tu n’as pas d’orgasme, il faut que ton partenaire le sache, sinon comment peut-il s’améliorer ? ». Non, non et non. Je m’insurge. C’est bien beau les discours et les bons sentiments mais parfois, pour le bien du couple, c’est aussi bien de simuler.

Si on sait qu’on n’atteindra pas l’orgasme, quoi qu’il arrive, c’est une manière de libérer l’autre. Si on n’a pas envie, c’est parfois plus simple d’accepter un « quicky » qui fait plaisir à l’autre plutôt que de partir dans des explications sur la baisse de la libido. Si on a déjà eu un orgasme clitoridien, c’est pas une raison pour priver l’autre de son orgasme non plus.

Alors, je ne dis pas que simuler est forcément une attitude altruiste, faut pas pousser, on est sympa, nous les filles, mais on n’est pas des anges non plus. Et, ok, simuler à chaque fois, ça peut devenir embêtant, et il y a un moment où il va bien falloir régler le problème. Mais simuler de temps en temps, non seulement on le fait toutes, mais en plus, je suis persuadée que c’est, dans l’ensemble, ce qu’il y a de mieux pour la tranquillité du couple, pour son équilibre, et pour sa sérénité sexuelle.

 

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 07:10

Tout le monde en parle en ce moment. Des chercheurs américains ont sorti une étude, Why Human Have Sex, qui liste les raisons qui poussent les hommes et les femmes à faire l’amour. Parce qu’il ne faut pas croire, ils ne font pas seulement l’amour par amour. Ce serait trop beau. Ils ont en tout 237 raisons d’avoir des relations sexuelles, aussi diverses que variées. Etonnamment, « exprimer son amour » n’arrive qu’en 5ème position pour les femmes (en 7ème pour les hommes).

Avant, il y a, dans l’ordre, l’attirance physique, l’expérimentation du plaisir physique, la sensation de bien-être, et l’affection. Ca parait assez logique, même si ça fait bizarre, pour une fille coincée comme moi, de se dire que l’amour n’est pas la principale raison de faire du sexe…

Après, sur les 237 motivations, il y en a certaines auxquelles je n’aurai pas pensé. « Se sentir plus proche de Dieu » par exemple, ça ne me serait pas venu à l’esprit (bon, je vous rassure, ça fait partie des raisons « les moins fréquentes »), « arrêter les douleurs dues aux règles » ou « refiler un herpès ou une maladie sexuellement transmissible » me parait un peu moyen… « Se réchauffer », « perdre des calories », « faire passer une migraine » me semble assez surprenant mais après tout, pourquoi pas. Gagner de l’argent, obtenir une promotion, font bien sûr partie des réponses, tout comme changer de sujet de conversation, ou se réconcilier après une dispute. Et puis il y a aussi des réponses comme « la personne me désirait vraiment », ou « la personne me faisait me sentir sexy », ou encore « je me sentais désolé(e) pour la personne ». On fait l’amour aussi pour faire plaisir, donc, par altruisme, mais sans en avoir grand chose à faire...

Du coup, je me suis demandé pourquoi, moi, je faisais l’amour. Parce que OK, c’est la toute première étude publiée sur le sujet, on s’était toujours dit que les gens faisaient l’amour par amour, ou par devoir conjugal à la limite, mais on ne s’était jamais vraiment posé la question. Alors qu’effectivement, maintenant que vous le dites, chercheurs américains, il est évident qu’il y a plein de raisons de faire l’amour, pas seulement les sentiments.

Moi par exemple, il y a des moments où j’ai besoin de faire l’amour. Un besoin physique. Au bout de deux mois et demi sans sexe, c’est précis, j’ai calculé, hop, j’ai les hormones en folie, je pourrais coucher avec le premier venu, ou presque. Je regarde les mecs dans le métro avec un œil qui dégouline de luxure (ouais, je sais, ça ne doit pas être très beau à voir), je manque de sauter sur mon DRH, bref, je me transforme en adolescente lubrique.

Après, avant même de tomber amoureuse, je fais l’amour parce que je désire l’autre, que je le trouve attirant. Parce que je l’aime bien. Parce que c’est une étape dans la relation. Parce qu’aussi, je suis curieuse de savoir ce qu’il donne au lit. Par curiosité, donc.

Et, la majorité du temps, par envie, par bonheur, parce que j’aime ça. Et parce que, si l’autre est un bon coup, c’est un moment de partage intense, voire une manière de communier (oups, Dieu es-tu là ?) et de communiquer avec son corps. Et, comme je suis un peu coincée, je n’ai jamais fait l’amour pour de l’argent, pour obtenir un cadeau ou pour manipuler mon partenaire. C’est mon côté fleur bleue.

Illustration :

 

 

 

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 13:39

Je fais ma maligne en parlant de sexe, en disant que je ne comprends pas qu’il y ait des filles qui font l’étoile de mer, mais en fait, c’est rien que du flan. Pas plus tard qu’il n’y a pas longtemps j’ai découvert que j’étais coincée.

Bon je savais déjà que j’avais été coincée, au début. Forcément, j’ai eu mon premier partenaire sexuel assez tard (20 ans… ce qui est largement au dessus de la moyenne d’âge des Françaises, et ce qui suffit aussi pour être complexée par rapport aux autres, parce que mince quand même, à 20 ans on parle pas mal de sexe avec ses copines !). Du coup, oui, on peut dire que j’étais coincée. Je me trouvais d’autant plus coincée que j’étais entourée de filles qui, à 14 ans, avait déjà couché avec un garçon. A la réflexion, je me demande même pourquoi je ne m’y suis pas mise plus tôt, avec ces exemples autour de moi. Peut-être que c’était une manière de faire ma rebelle.

Mais je pensais que là, la trentaine arrivée, je n’étais plus coincée du tout. Je pensais que je n’avais plus vraiment de tabous, que j’étais plutôt à l’aise avec mon corps, et qu’en gros, je pratiquais le sexe de manière assez tranquille. Plutôt moins coincée que les autres. Mais non. Il y a plein de trucs où je suis coincée.

Récapitulons.

Déjà, je n’ai jamais participé à une partouze. Or, dans mon entourage, il y en a qui l’ont déjà fait. Et quand ils étaient beaucoup plus jeunes en plus, genre adolescents. Je ne parle pas de vieux couples qui ont besoin de raviver la flamme. Moi, les partouzes, non seulement je n’y ai jamais participé, mais en plus ça ne me fait même pas envie. Donc, coincée force 5.

Ensuite, je n’ai jamais embrassé une fille. Et ça, c’est vraiment le top de la fille coincée aujourd’hui. J’ai plein de copines (qui ont plus de 15 ans, je précise, parce qu’il parait que c’est la mode chez les adolescentes) qui, quand elles vont à une soirée, un peu bourrées, embrassent leurs copines sur la bouche, des vrais french kiss avec la langue et tout. Comme ça, pour s’amuser, parce que ça fait baver les mecs, que ça leur donne une sorte d’aura, et qu’elles se trouvent sexy. Moi, jamais je n’ai fait ça. Donc coincée force 10.

Après, je n’ai jamais fait l’amour dans un lieu public. J’ai failli, mais j’ai pas. Coincée force 12.

Je n’ai jamais fait l’amour non plus en pleine nature, dans un champ ou sur la plage par exemple. Jamais. Ca me fait presque peur de l’écrire tellement ça parait banal, mais voilà. Jamais. Coincée force 50 (au moins !)

Je n’ai jamais regardé un film porno avec mon chéri. Je dis bien, avec mon chéri, parce que toute seule, j’ai déjà fait, je ne suis pas comme Julie F. Quand même ! J’ai voulu, avec Ex-ex une fois, mais lui il était vraiment super coincée, très gêné de ce genre de truc, et il avait refusé la proposition. J’avais argumenté qu’au pire ce serait amusant mais il avait rougi. Coincée force 60.

Jusqu’à peu, je n’étais pas « auto reverse ». Ce qui est quand même assez rare pour une fille de mon âge. La sodomie, ça me tentait moyen (et puis Ex-ex était assez coincé comme je l’ai déjà dit, pardon Ex-ex d’insister sur ce point). Il faut dire que, pour le coup, j’en avais parlé avec mes copines et elles étaient toutes assez unanimes pour dire que soit elles étaient vierge de ce côté-là, soit qu’elles avaient essayé et que c’était pas terrible. Alors, ce n’est pas très motivant. Bon, en même temps, je suis d’un naturel curieux, alors maintenant je suis un peu moins coincée, ça rattrape. Coincée force 2. Allez…

Je n’ai jamais fait de naturisme ou d’échangisme au Cap d’Agde. Alors que j’ai un copain qui fait ça. Coincée force 2.

Et il y a sûrement plein d’autres choses que je n’ai pas encore fait, et que je ne ferais peut-être jamais. En revanche, je crois que je suis capable de faire à peu près tout, par curiosité ou par amour. Et puis, il y a certaines choses que j'espère ne jamais faire, comme l'étoile de mer par exemple, qui font de moi une fille un minimum détendue du slip. C'est toujours ça de pris...

Illustration :

 


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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 17:02

Entendu sur France Info (je sais, ça casse le mythe de la fille qui ne lit que des magazines féminins et ne regarde que des séries), une interview d’Elsa Zylberstein à propos d’une pièce de théâtre adaptée d’un livre. Le livre (et la pièce, donc) raconte l’histoire d’une rupture. Plus exactement d’une femme qui reçoit une lettre de rupture et décide d’y répondre. Et le fait de coucher sur papier ce qu’elle ressent la calme, au point qu’elle ne ressent plus le besoin d’envoyer sa lettre.

Ca m’a fait penser à moi.

Plus exactement, ça m’a fait penser à ma rupture avec Ex-ex.

Plus précisément, ça m’a rappelé comment j’ai fait, moi, pour m’en sortir.

Parce qu’une rupture, on dit souvent qu’il faut du temps, et puis c’est tout. Qu’avec le temps, c’est comme un deuil, la douleur passe.

Oui.

Sauf qu’en attendant que la douleur passe, généralement, on douille pas mal. On aimerait accélérer le temps, avancer de 6 mois, histoire de ne plus être aussi perdue, aussi mal. De ne plus y penser autant.

Mais bon, ce n’est pas possible. Alors il y a des petits moyens pour aller mieux, quand même. Et coucher tout ce qu’on ressent sur papier c’est assez utile.

Moi par exemple, j’ai fait trois choses.

Tout d’abord, j’ai fait comme la femme du livre d’Elsa Zylberstein. J’ai écrit une lettre à Ex-ex pour lui dire tout ce que je ressentais, et tout ce que je pensais qu’il ressentait aussi. Parce que bien sûr, maligne comme je suis, j'étais super au courant de ce qu'il ressentait, voire même de ce qu'il pensait ne pas ressentir mais que moi je savais qu'il ressentait. Hé ! Et puis je voulais croire qu’il souffrait autant que moi, sinon c’est pas juste. Comment je voyais les choses, donc. Et même, comment j’étais sûre qu’il le regretterait, au final, de m’avoir quittée. Parce que j’étais trop bien et lui trop idiot. Notamment. Et, comme la femme du livre, je n’ai jamais envoyé cette lettre.

Ensuite, j’ai lu aussi. Notamment, « J’étais derrière toi » de Nicolas Fargue, qui raconte l’histoire d’une rupture. Et qui m’a beaucoup aidé parce qu’il évoque des sentiments, des sensations, que j’avais l’impression d’être seule à ressentir. Et puis non. En fait, on réagit un peu tous pareil. Mais ça fait du bien, sur ce coup là, de ne pas se sentir unique.

Et enfin, j’ai écrit. Tous les soirs ou presque, dans mon « cahier de rupture ». J’écrivais, comme dans un journal intime, ce que j’avais ressenti dans la journée, comment ça allait. Un peu l’évolution de mon état. Un genre de carnet de santé au jour le jour. La vache, ça m’a soulagée. Et puis ça m’a aidé à mettre à plat certaines choses. Ca m’a aidé à me rendre compte que mon cerveau était prêt à accepter cette rupture, mais que mon corps avait plus de mal. Par exemple.

Bizarrement, je n’ai pas ressenti le besoin de faire la même chose pour Special K. Special K, j’ai encaissé le coup, mais j’étais tellement en colère contre lui, contre moi, que je n’avais pas envie d’écrire là-dessus. J’avais l’impression que c’était lui donner trop d’importance. Résultat : j’ai mis plus de 6 mois à me remettre de Special K et seulement deux mois à oublier Ex-ex (dans les bras de Special K).

Je ne sais pas si vous suivez.

A part ça, comme truc de rupture, il y a aussi le fait de ne plus voir l’autre, et de ne plus avoir aucun contact avec lui qui est bien. Pour moi, c’était nécessaire pour faire le deuil. Le fait de voir ses amis beaucoup, de se sentir soutenue, de sortir pas mal et de ne pas se rabattre sur le chocolat (mission réussie) et les clopes (mission échouée) n’est pas mal non plus.

 

Et non, je ne suis ni nostalgique, ni triste, ni en pleine rupture actuellement. Pour ceux qui se demanderaient.

Illustration :

 


 

 

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 18:09

  Une fois n'est pas coutume, je me rends à une soirée d'adultes. Au programme : des gens mariés, des gens avec enfants (parfois les mêmes), des gens pacsés, des gens qui essaient de faire des enfants et qui le disent, et puis, pour faire bonne mesure, des gens de ma famille parce que quand même je m'entends bien avec eux et qu'on a le même âge, même si eux, ils sont mariés, ont des enfants, ou essaient d'en faire, donc. Heureusement, So' est là.

 

20h : So' vient de m'appeler pour me dire de l'attendre, histoire qu'on se prenne un pot avant d'y aller. Tu parles ! Je ne comptais pas y aller toute seule non plus (ni à jeun).

20h30 : So' vient de m'appeler pour me dire que finalement, elle était en retard, et qu'il valait mieux que j'y aille sans elle. Du coup, je n'ai même pas bu une bière pour me détendre et maintenant il faut que je file. Je râle un peu en mon for intérieur mais je ne lui dis pas.

  20h40 : Monsieur S m'appelle pour me demander s'il peut venir. Je lui dit que ça ne va pas être marrant comme soirée et je lui décris par le menu les gens avec enfants pour bien lui faire peur. Il a l'air d'accord avec moi pour décider que je le rejoindrai plutôt plus tard.

20h45 : J'arrive là bas. Tout le monde est assis et les enfants me montrent leurs biberons. Je souris en demandant à boire.

20h50 : Monsieur S me rappelle pour savoir si la soirée est aussi affreuse que ce que j'avais prévu. Je me réfugie dans la salle de bain pour dire que oui.

20h55 : Tout le monde me demande pourquoi je ne suis pas venue accompagnée. Je dis que Monsieur S est un peu sauvage et qu'il a la phobie des enfants. Ils sont tous désespérés pour moi. Je redemande un verre de vin.

21h : So' m'appelle pour me dire qu'elle arrive dans un quart d'heure. Je pleure intérieurement mais extérieurement je rigole avec une enfant (ma filleule) dans les bras.

21h05 : Une perfide amie, en me voyant me resservir un verre de vin, me dit « Mais je crois qu'on t'a déjà servi un verre tout à l'heure, tu l'as perdu ? ». Je réponds que je l'ai déjà bu. Elle me regarde avec des yeux ronds dans lesquels je lis la peur de l'alcoolisme. Du coup, je vais fumer une clope sur le balcon, histoire d'ajouter la peur du tabagisme dans ses yeux ronds. Et toc.

21h10 : J'attaque ma troisième clope sur le balcon. A l'intérieur, ma filleule crache sa purée de tomate.

21h15 : So' arrive, je lui saute dessus et je décide de ne plus la lâcher de la soirée.

21h30 : Monsieur S m'appelle pour me dire que finalement il n'a peur de rien et qu'il veut venir. Comme je sais qu'il va me rappeler tous les quart d'heure avec un nouvel argument pour me convaincre, je dis ok. Et puis, avec tous les verres de vin que j'ai bu, je n'ai même plus peur qu'il s'ennuie. Limite, je me dis qu'il va mettre l'ambiance.

21h31 : Je préviens tout le monde que Monsieur S va venir. Ils sont très contents de faire sa connaissance. Je leur dis qu'il ne va sûrement pas leur plaire mais ils ne m'écoutent pas. Verre de vin, clope, So', balcon.

21h45 : Monsieur S arrive. C'est la fête ! Tout le monde se lève et a envie de lui parler. Comme il adore être la star de la soirée, il est content. C'est assez chouette finalement.

23h : Les premiers invités s'en vont en disant que demain c'est dimanche et que, pfou, il faut faire le ménage dans la maison, le marché et tout ça. Monsieur S les regarde avec des yeux ronds dans lesquels je lis la peur de la mémérisation. Je lui serre le bras pour lui signifier que pas de panique ça ne nous arrivera pas. Il me regarde avec des larmes de reconnaissance.

23h30 : Nous sommes en grande conversation. Ma cousine par alliance nous explique qu'elle a eu un curetage et que c'était vraiment affreux pendant qu'une amie raconte que l'accouchement ça ne fait même pas mal. Je retourne fumer une clope sur le balcon et me ressers un verre de vin. D'ailleurs, prise d'une inspiration subite, j'emmène la bouteille avec moi.

Minuit : Monsieur S crie qu'il veut connaître le pourcentage de lesbianisme dans chaque fille ici présente. Il explique que moi, c'est pas terrible, mais que So' elle est à 50-50. Deux nouveaux invités s'en vont.

00h30 : Monsieur S, qui a bu plusieurs whisky avant de venir, explique à mon cousin que j'ai envie de créer un site porno amateur pour arrondir les fins de mois. So' se bouche les oreilles en disant qu'elle ne veut rien entendre de tout ça. Qu'on parle trop de notre vie sexuelle tout le temps, que c'est affreux. Je bredouille que c'est une blague mais personne ne m'entend. Mon cousin a un sourire de travers. Je crois qu'il déteste Monsieur S et qu'il ne veut pas de lui dans la famille. Je me ressers un verre de vin pour me persuader que tout ceci n'est qu'un rêve.

00h45 : On n'est plus que trois, je crois qu'il faut qu'on s'en aille. Monsieur S reparle à la maîtresse de maison du taux de lesbianisme chez les filles pendant que je le pousse vers la sortie. So' rigole en disant qu'elle est toute bourrée et que de toute façon, elle, c'est 50-50 ! Dans le regard de la maîtresse de maison, je crois percevoir de la tendresse... à moins que ce ne soit de la pitié.

01h : Dans la rue, Monsieur S trouve que la soirée était bonne. So' acquiesce en marchant de travers. Moi, je pense que je les aime tous les deux.

 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 17:54

L'autre jour, je discutais avec Monsieur S de son ex. Avec Monsieur S on parle souvent de son ex parce que bon, mine de rien, elle était là au début de notre relation, même si ce n'était pas encore vraiment une ex, ce que j'ignorais. Une fois devenue officiellement « ex », elle est restée encore un peu, histoire de bien embêter Monsieur S, ce qui se comprend un peu quand même, mais qui n'a pas simplifié mes relations, déjà passablement compliquées, avec lui. Encore après, quand elle a finalement et littéralement débarrassé le plancher, elle a continué à revenir par intermittence, presque par surprise, « oups, j'ai oublié un carton ! », « mince, j'ai embarqué tes caleçons », « Oh, il faut que tu signes des papiers », de préférence vers minuit ou tôt le matin.

Bref, tout ça pour dire qu'ex, c'est pas un boulot facile, mais « nouvelle petite amie avec ex envahissante », c'est pas non plus du gâteau. Mais là n'est pas la question.

Reprenons plutôt.

L'autre jour, donc, je discutais avec Monsieur S de son ex. Sujet pas du tout tabou entre nous, donc. Et je lui demandais pourquoi il était resté si longtemps avec elle (6 ans) alors qu'à l'entendre, il n'y avait plus rien entre eux depuis au moins trois ans déjà. Et il m'a répondu, penaud « désir d'enfant ». Monsieur S, 35 ans largement révolus au compteur, s'était dit que cette fille là, c'était avec elle qu'il allait construire une famille. Mais pas parce que c'était la femme de sa vie. Pas parce qu'il l'aimait plus fort que les autres. Parce que c'était le moment. Parce qu'il avait l'âge et elle aussi. Parce que, surtout, il avait envie de devenir père. Alors autant devenir père avec celle qui se trouve là à l'instant T plutôt que de se poser des questions, arriver à la conclusion que ce n'était pas la bonne et se remettre à la quête du grand amour. Coup de bol, elle ne se sentait pas prête à avoir des enfants avec lui. Coup de bol pour moi en tout cas, pour eux aussi sûrement.

Ça m'a fait repenser à mes propres interrogations : pourquoi les gens restent-ils ensemble quand ils sont insatisfaits ? Il y a bien sûr ceux qui restent parce qu'ils n'ont pas de vrais raisons de partir, de vrais reproches à formuler à l'autre. Il y a aussi ceux qui, comme Monsieur S, restent pour de mauvaises raisons, ou plutôt, trouvent des raisons de ne pas partir.

Parce qu'on peut s'ennuyer avec son conjoint et avoir envie d'un enfant. Avoir envie d'un enfant là maintenant, et pas de chercher la bonne personne avec qui construire une famille. Se dire en plus qu'avec un enfant, on ne s'ennuiera plus. On peut. Avoir peur de quitter l'autre et de ne retrouver personne pour assouvir notre désir de paternité / maternité. Bref. Non seulement on peut tout ça mais en plus, on fait tout ça. Finalement, beaucoup de gens restent ensemble pour de mauvaises raisons. Ça ne fait pas d'eux de mauvaises personnes, ni même parfois de mauvais couples. Et puis, on a beau dire, ne nous leurrons pas, c'est aussi plus facile de se séparer avant 30 ans qu'après, horloge biologique oblige...

 

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 17:38

Je viens de finir de lire L'art de la fugue de Stephen McCauley. Le héros, Patrick, homosexuel, est en couple depuis de nombreuses années avec un type, Arthur, qui souhaite véritablement s'engager et le pousse à acheter une maison à deux. Patrick est paniqué. Patrick voudrait s'enfuir. Mais il n'y arrive pas. En fait, le problème de Patrick, c'est qu'il n'a pas grand chose à reprocher à Arthur. Il le trouve intelligent, charmant, sensible. Il le trouve même beau parfois. Mais il s'ennuie. Il n'arrive pas à le quitter parce qu'il n'a pas vraiment de grief contre lui. Il ne peut même pas se dire qu'il ne l'aime plus, parce que quand même, il éprouve de la tendresse pour lui. Et dès qu'il le trompe, il s'en veut tellement qu'il se met à l'aimer plus. Il ne peut pas se dire qu'Arthur est un con. Ni qu'il le fait souffrir. Objectivement, il ne souffre pas. Il n'est juste pas très heureux. Mais est-ce de la faute d'Arthur ? Pas sûr...

Ça m'a fait réfléchir.

Parce que je me suis souvent dit, en regardant les couples autour de moi : pourquoi sont-ils ensemble ? Pourquoi restent-ils ensemble alors qu'ils n'ont pas l'air satisfaits ? Et en fait, c'est ça le truc. Dans un couple il n'y a pas forcément désamour au bout d'un temps. Ou trahison. Rien n'est tout blanc ou tout noir. Ce serait beaucoup plus simple, finalement.

Dans un couple, il y a des hauts et des bas. Des moments de passion et d'autres plus calmes. Et, même si on se sent insatisfait, il est parfois difficile de savoir si c'est juste un cap à passer ou si c'est la relation toute entière qui ne nous convient pas.

Ça m'a ramenée à mon histoire avec Ex-ex aussi. Avec Ex-ex, au bout de deux ans, on a commencé à entrer dans le train-train. On vivait ensemble, on était tout le temps ensemble, et parfois je me surprenais à me dire que, bof, c'était quand même pas l'éclate. Et en même temps, je passais en revue toutes les qualités d'Ex-ex, et je me rendais bien compte que je n'avais aucune raison valable de ne pas être bien. Aucune raison valable de quitter un mec aussi chouette. N'empêche, que j'étais insatisfaite. J'avais envie de mieux. De plus. D'autre chose. Mais pas assez de courage pour le quitter. Pas assez de raisons aussi, je crois.

Je pense d'ailleurs qu'il était dans la même situation que moi, mais qu'il a eu, lui, le courage de dire stop au bout d'un moment. Et effectivement, quand il a pointé le problème, je n'ai rien eu d'autre à faire que d'admettre qu'il avait raison. Même si ça ne me plaisait pas (qu'il ait raison, qu'il prenne la décision, qu'il ressente la même chose que moi, mince, c'est quand même vexant quand on y pense !).

Bref. Tout ça pour dire qu'une relation de couple, c'est compliqué (porte ouverte enfoncée numéro 5... au moins !). Qu'à la base, on a tendance à voir les choses de manière manichéenne. A se dire que quand on ne s'aimera plus, on se quittera. Mais ça ne se passe pas comme ça. Ça arrive rarement. En règle générale, on est amoureux, et puis l'amour se transforme petit à petit. On est moins glue, moins passionnés. On doit vivre ensemble au quotidien, affronter les tâches ménagères et les petits soucis. Et faire vivre l'amour au milieu de tout ça.

Après, la vraie question c'est peut-être de savoir ce qu'on attend. Est ce qu'on a tous les mêmes aspirations par rapport à une histoire d'amour ? Est ce que certains supportent mieux que d'autres la fin de la passion ? Est ce qu'on peut trouver satisfaction dans la tendresse, dans un amour plus posé, plus reposant ? Est ce que la solution, c'est de trouver d'autres satisfactions ? Et de ne pas attendre trop...

 

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Peter and Catherine by =fogke on deviantART

 

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 16:00

Quand j’étais ado, j’avais plein de blocages débiles. Bien sûr il y a eu, comme tout le monde je crois, le passage du baiser avec la langue « beuark, c’est dégueulasse, c’est mouillé, erk, erk », mais ça, à la limite, ça passe assez vite. Une fois qu’on a essayé on trouve généralement ça plutôt pas mal, bizarrement.

Après, une fois que j’ai eu des mecs, passé la vingtaine, j’ai continué à avoir des idées bien précises de ce que je cherchais chez un homme. On en discutait avec mes copines et ça donnait des conversations très profondes à base de : « Alors, moi tu vois, les mecs avec des poils, tu vois, je supporte même pas », « Ouais t’as raison c’est trop répugnant les poils », « ouais, moi si un mec il a des poils qui dépasse de sa chemise, même pas je le calcule, tu vois », « ouais trop pareil », «  et je ne parle même pas du ventre » « oh mon dieu les mecs qui ont du bide c’est l’hooorreur ! hin, hin ! ».


Dès fois aussi, on partait dans des réflexions vachement poussées sur le thème de la politique et des hommes par exemple, du style : « moi, si un mec me plait et que je découvre qu’il est de droite, je crois que ce ne sera plus possible entre nous. De DROATE, nan mais, même pas la peine ! », « Ouais c’est clair, ou encore pire si il est comptable, t’imagine, ou carrément facteur ! », « hin hin, un facteur avec son vélo, trop la loose, le mec, même pas je pourrais le respecter, tu vois », « ouais et puis pour la thune à la limite je préfère encore un comptable ou un banquier je crois… bon, sauf s’il est de droite, c’est sûr ».


Après, on se disait qu’on n’aimait que les bruns (moi et mes copines on n’a jamais regardé les blonds, ou presque), grands et musclés, mais drôles aussi, avec de l’esprit, et puis intelligent. Parce qu’un petit gros bête et méchant on n’en voulait pas. Clair.


Il y avait un seul thème où je faisais ma rebelle, c’était les vêtements. Quand mes copines elles disaient « ouais moi il faut que le mec, il soit bien habillé, mais pas spécialement en costard, tu vois, juste un beau jean, un beau pull, la classe, quoi, mais mode », ou « je ne supporte pas les mecs en jogging », ou encore « un mec qui met des SLIPS, même pas il rentre dans mon lit ! Ou alors, il faudra que je me cache sous la couette pour rigoler », moi je disais « bah les fringues, je m’en fous en fait » (plus tard j’ai appris qu’un mec ça se relooke hyper facilement en plus, donc j’avais plutôt raison de ne pas m’attacher à ce point précis).

 

Bref. Tout ça pour dire que dans nos jeunes années, moi et mes copines on se laissait un champ très réduit pour chasser le mâle. Ca la foutait mal de présenter un type qui ne corresponde pas aux canons de beauté. Dans la réalité pourtant, on ne sortait pas vraiment avec Brad Pitt, mais on visait haut (et puis, comme ça ne durait pas très longtemps, on n’avait pas le temps de les présenter alors ça allait, on ne se tapait pas la honte).


Aujourd’hui, quand j’y repense, je me dis que j’ai loupé plein d’occasions avec mes barrières dans la tête. Aujourd’hui, surtout, il est bien sûr important que l’homme m’attire, mais c’est rarement avec des critères physiques aussi précis que son charme va opérer sur moi. Aujourd’hui, j’ai pris conscience que j’attirai en majorité les petits, et ça me convient plutôt bien. Aujourd’hui je trouve les cheveux gris plutôt sexy, et je ne me formalise pas sur une bedaine qui dépasse un peu, ni sur un poil qui pointe sous la chemise.
Aujourd’hui, en fait, je n’ai plus vraiment de critères. Ca explique sûrement pourquoi aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de succès que dans mes jeunes années.

Ilustration :
Divided We Fall by ~nique3191 on deviantART
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Présentation

  • : ChaBaDaBaDa
  • : Un homme et une femme... chabadabada... Ce blog a été créé par une célibataire qui en avait marre de ne rien comprendre aux relations hommes / femmes. Depuis la célibataire s'est mise en couple et a eu un enfant. C'est pas pour ça qu'elle comprend mieux ce qui se passe, alors elle continue à le raconter, à se poser des questions, et à rigoler parce que mince, c'est quand même assez poilant en général ces histoires de Mars et Venus.
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